A ELISE DISPARUE
Les grands chevaux d'Elise traversent le soleil,
Les minuscules silhouettes frappent la lumière
Qui d'un sang d'or couronne la cime d'une fougère:
Les champs d'Elise s'enflent d'un immense sommeil.
Que je sente à mon palais la liqueur d'envie
Etaler un flux d'ivresse vers la joue trempée !
Le baiser mourant comme une plante énamourée
A perdu les fleurs bleues où je prélevais ma vie.
Face au brusques regards de l'épouvantail pourri,
Les tourterelles éparses en essaims d'éclairs
Visent les vapeurs déchiquetées aux lourdes chairs :
Mes amis s'envolent apeurés par mon petit cri.